Xinaliq : c'est le nom de ce village de montagne perché à 2 350 mètres d'altitude, dans le nord de l'Azerbaïdjan. Ses habitants y ont développé leur propre langue, que l'on ne parle qu'ici. Après la chute de l'URSS, une route a fini par relier Xinaliq au centre du district, après quoi, les autochtones ont craint de voir s'envoler leurs traditions. Mais vingt ans après la construction de cette route, la plupart des habitants vivent encore de l'élevage de bétail. Ils utilisent le fumier comme combustible, la laine pour leurs oreillers et leurs matelas, le lait pour produire leurs fromages. Le photographe Yuri Tyunyagin est allé à la rencontre de celles et ceux dont le mode de vie a survécu à la fois à la collectivisation soviétique et au boom pétrolier de l'Azerbaïdjan.